Abel Chéret – Antiportraits

Beaucoup d’entre nous avaient découvert Abel Chéret avec un premier EP du nom d’Amour Ultra-Chelou il y a cinq années de cela maintenant. L’auteur-compositeur-interprète originaire des Sables d’Olonne s’est fait remarquer par ses compositions singulières et sa plume aussi bien touchante qu’attachante à la portée universelle lui ayant permis de faire une place remarquable dans le paysage francophone. Cette année, il signe son retour avec son successeur qui s’intitule Antiportraits.

On se familiarise de nouveau avec l’univers si fascinant d’Abel Chéret tout au long de ces six nouveaux titres doux-amers sentant bon l’analogique. Démarrant avec un « L’Inconfort » des plus onctueux, notre hôte réussit à décrire l’individualisme ambiant sous toutes ses formes et avec beaucoup de précision. Suivi de très près par « L’amour est mort encore » (avec une version beaucoup plus synthétique placée en fin d’EP) où les désillusions amoureuses refont surface mais à travers des formules chocs qui réussissent à nous interpeller à travers ces arrangements électroniques minimalistes et DIY faisant des merveilles sur « Ange déchu » et « Chien sauvage ». Sur Antiportraits, il est question de solitude et de déception amoureuse mais aussi de remède face aux micro-agressions du quotidien comme sur « Dios Teléfono » conviant Michelle Blades au refrain prouvant qu’Abel Chéret continue de creuser le sillon en mettant les mots justes sur son quotidien parsemé d’embûches.

Note: 7.5/10