Quel est le point commun entre Clara Luciani, Nach et Moodoïd. La réponse se tient qu’à deux noms: Pierre Grizzli. En effet, le musicien a accompagné de nombreux artistes dans le passé, que ce soit en studio ou en live. En cet automne, l’heure est venue pour lui de voler de ses propres ailes avec l’arrivée de son premier album événement du nom de Danser sur l’eau.
On retrouve ainsi quinze nouvelles compositions qui arriveront à définir l’univers musical de Pierre Grizzli. Après une introduction qui plante un décor somptueux, notre hôte nous accueille dans un monde où le rêve et l’amour règnent en maître notamment sur des titres oniriques et immersifs à l’image du morceau-titre avant de prendre son envol sur « Je n’oublierai pas » et « Petits mots » qui sont teintés de mystère et de mélancolie hors normes.
Sur Danser sur l’eau, il est facile de penser aussi bien à Frànçois & The Atlas Mountains qu’à Patrick Watson lors des écoutes des compositions magiques et oniriques que sont « Les yeux fermés » et « Ta planète » où Pierre Grizzli part vers la quête d’un bonheur qu’il désire tant. Cette insouciance qui se dégage au sein des sublimes compositions telles que « Ta chance » ou encore « Fais rêver » rappelle quelque peu la grâce minimaliste de Matthieu Boogaerts mais aussi l’aspect romantique et nostalgique digne d’Etienne Daho avant d’enfoncer le clou sur les somptueux « Viens rêver » et « Où es-tu ? ». Il n’hésitera pas non plus à convier la rappeuse Eesah Yasuke le temps d’un « Tu m’oublies » voluptueux avant de viser les hautes sphères le temps d’un « Le feu » et « Tes mains de fée » en guise de conclusion céleste.
Avec Danser sur l’eau, Pierre Grizzli tisse un lien entre dream-pop et chanson française tandis que l’on réussit à s’échapper de notre train-train quotidien afin de contempler de nouveaux paysages hors du commun. Un premier album à la fois romantique et puissant.
Note: 8.5/10