Le mois de novembre s’annoncera moins pénible suite au grand retour de Warmduscher. On avait laissé nos joyeux lurons avec un At The Hotspot paru il y a deux années de cela et qui fut de très bonne facture (chroniqué ici). Une chose est sûre, c’est que cette fin d’année sera bien animée en leur compagnie et surtout avec leur successeur tant attendu du nom de Too Cold To Hold.
Pour cette nouvelle aventure musicale, Warmduscher compte viser large pour mieux nous étonner. Le groupe britannique mené par les insaisissables Saul Adamczewski et Lias Saoudi s’affranchit de toutes étiquettes dès le départ avec un monologue bien inquiétant de l’écrivain Irvine Welsh (car Iggy Pop et Buck Angel s’étaient déjà prêtés à cet exercice auparavant) avant de nous en mettre plein les oreilles avec un « Fashion Week » quelque peu ténébreux aux rythmiques afrobeat entraînantes et cette mélodie au vibraphone ensorcelante Mais très rapidement, l’ambiance se fait plus lumineuse et solaire avec un « Top Shelf » et « Out Of Body » absolument discoïde et fiévreux prouvant que la formation ajoute plus d’une corde à son arc au niveau des influences musicales.
Bien évidemment, Warmduscher n’hésite pas à sortir son carnet d’adresses le plus prestigieux. On retrouve ainsi Janet Planet de Confidence Man le temps d’un « Pure At The Heart » résolument groovy ou encore Lianne La Havas qui se lance dans un spoken-word lancinant sur le dansant « Body Shock » sans oublier Coucou Chloe sur le groove tribal de « Cleopatras » avec son Amen break facilement malléable. Cela ne les empêche pas pour eux de revenir aux sources notamment lors des écoutes des effrénés « Staying Alive » et « Weeds In Your Garden » en guise de conclusion attrayante. Et en somme, Too Cold To Hold réussira à brouiller toutes les pistes pour Warmduscher qui invite son auditoire sur la piste de danse en cette fin d’année.
Note: 8/10