Monsieur Crane – Les Ravages du Temps

Monsieur Crane avait fait sensation avec leur précédent effort nommé Apocalypso il y a deux années de cela. Le duo bordelais nous avait offert un sublime condensé de post-punk synthétique absolument ensorcelant qui leur a valu une consécration remarquable. En cette fin d’année, ils retentent l’exploit avec leur successeur intitulé Les Ravages du Temps.

On retrouve ainsi neuf nouvelles compositions synthétiques et viscérales leur permettant de nous accueillir dans leur univers musical si tortueux. Mickaël Apollinaire (Lonely Walk, Le Pingouin) et Plimplim mettent les pieds dans le plat avec un « J’Observe » définitivement cinglant avec ses boucles obsédantes avant d’enfoncer le clou avec les ténébreux et ensorcelants « Je Vogue » et « Hadès » qui suivent.

A travers des textes à la fois politiques et intimistes comme sur « Evy » relatant le deuil d’un proche parent ou encore sur des moments bruts de décoffrage à l’image de « Par Cœur » et de « Serpentaire », Monsieur Crane souffle le chaud et le froid de la plus belle des manières. Cette psychanalyse retranscrite tout au long de Les Ravages du Temps avec entre autres des moments plus atmosphériques que sont « Dans tes yeux » et « Mon univers infini » réussit à nous transporter au lointain à travers des loops hypnotiques et des rythmiques martiales qui accompagnent parfaitement cette poésie truffée de réalisme. Telle est la magie signée Monsieur Crane.

Note: 7/10