Quand on évoque la scène indie australienne, on pense directement à Melbourne. Mais quid des autres villes ? Adélaïde arrive à sortir du lot avec un groupe détonnant du nom de Twine. Il s’agit d’un quintet qui réussit à mêler post-hardcore et Americana pour un résultat absolument détonnant à travers leur premier album qui s’intitule New Old Horse.
On retrouve ainsi Thomas Katsaras (chant, guitare), Matt Schultz (guitare), Thea Martin (violon), Alicia Salvanos (basse) et Jackson Pagett (batterie) à la line-up. Et à eux cinq, ils comptent nous en faire voir de toutes les couleurs dès le départ avec « Future Exhales » plantant le décor avec cette énergie féroce et viscérale absolument palpable. Les gros riffs post-hardcore pour les moins noisy contrastent avec les lignes de violon plus doucereuses à travers des moments intenses tels que « Sleeping Dogs » qui suit mais également « My God » avec une interprétation aussi bien déchirante qu’abrasive qui se complète à ce mur du son des plus mémorables.
Marchant sur les pas de Fugazi et de Wednesday, New Old Horse détonne par son authenticité et son intensité. Twine enfonce le clou avec des moments aussi bien spontanés que riches en tension comme « New Cleaner » parlant de deuil mais avec un packaging émotionnel absolument riche mais également « Same Old Problems » et « Between States » avec ce crescendo absolument magnétique. Hormis quelques rares moments de douceur (« Spine »), le premier album du quintet australien nous procure d’innombrables frissons jusqu’à l’épique conclusion nommée « High Tide Loose Change » où le chaos et l’harmonie se confondent pour un moment d’anthologie. Cette fusion musicale (connue sous le nom de « countrygaze ») que concocte Twine est le résultat d’un premier album aussi bien fougueux que passionnant, où la violence se confronte à la dramaturgie.
Note: 8/10