Il n’y a pas si longtemps que ça, Tunng avait fêté leurs vingt ans d’existence. A ce stade, il n’y a plus besoin de présenter les faits d’arme d’une des formations les plus originales de la scène britannique. Toujours est-il que le groupe n’avait pas donné signe de vie depuis leur précédent album nommé … Presents Dead Club paru à la fin de l’année 2020 (chroniqué ici). Plus de quatre années se sont écoulées et l’heure est venue pour eux de faire leur grand retour avec leur successeur nommé Love You All Over Again.
Et tout nous laisse à penser que Tunng revienne aux bases à travers ces dix nouvelles compositions ô combien somptueuses. Un léger parfum pastoral se dégage dès les premières notes de « Everything Else » nous plongeant dans leur univers feutré où les voix de Sam Genders et de Becky Jacobs se mélangent toujours aussi harmonieusement à travers cette mélodie à la guitare acoustique mêlée aux cuivres synthétiques. Le groupe continuera de nous réconforter de plus belle avec les plus expérimentaux « Didn’t Know Why » aussi bien catchy que mélodique aux faux airs de « Sound of Silence » de Simon & Garfunkel et « Sixes » aux blips ensorcelants sans oublier les accents presque rave de « Yeekeys ».
Avec Love You All Over Again, Tunng célèbrera la vie, l’amour et la joie après avoir abordé la thématique de la mort. Comme si on assiste à une seconde renaissance de la part du groupe britannique qui nous offre des moments aussi bien chaleureux avec « Laundry » et « Levitate A Little ». On pourra aussi compter sur des instrumentaux plus audacieux, à savoir l’inquiétant « Drifting Memory Season » où les machines et les clarinettes résonnent et nous déroutent mais également la conclusion aussi bien méditative qu’agitée nommée « Coat Hungers » aux collages sonores rappelant quelque peu du Claire Rousay.
La « pagan folktronica » de la bande à Mike Lindsay n’aura pas fini de nous en faire voir de toutes les couleurs et ce Love You All Over Again élégant et doux-amer ne dérogera pas à la règle.
Note: 8/10