On se souviendra longtemps de l’impact de Pale Grey avec l’arrivée de leur second album nommé Waves (chroniqué ici). Le groupe belge était sorti des sentiers battus avec ce sublime mélange entre indie pop et dream-pop synthétique leur ayant permis de se solidifier sur la scène musicale et de comptabiliser plus de quatre millions de streams, ce qui n’est pas rien. Et la très grande nouvelle, c’est que le groupe compte aire son grand retour après six années et demi de silence radio avec son successeur intitulé It feels like I always knew you.
Ici, Pale Grey pourra compter sur l’aide précieuse d’Ash Workman aux manettes pour ce nouveau périple musical qui s’annonce pour le moins audacieux. Le quatuor belge mettra ici en scène douze personnages aux parcours de vie différents que l’on retrouve dans un bus comme illustre parfaitement la pochette en question. Il en résulte un It feels like I always knew you presque cinématographiques où le duo créatif qu’est Gilles Dewalque et Maxime Lhussier visera large musicalement parlant, comme l’atteste entre autres des morceaux comme « Syd » qui ouvre le bal avant de viser large avec d’autres titres aux arrangements riches comme « Adam » et « Eve » qui suivent.
Pale Grey ira sortir des sentiers battus en élargissant leurs horizons musicaux où leur indie pop prendra une tournure tantôt hip-hop tantôt electronica ou dream-pop avec des morceaux pour les moins surprenants mais toujours aussi immersifs comme « Norma » ou « Nikita ». On parcourt ainsi les biographies de certaines personnages et on découvre des histoires aussi légères que touchantes permettant au groupe belge d’aborder plusieurs thématiques comme la rupture sur « Felix », la crise migratoire sur « Amin » mais également les violences conjugales et l’obscurantisme à travers des compositions marquantes que sont « Winston » et « Alba ». Ce sont des personnages que l’on a croisé au moins une fois dans sa vie et dont on exprime de l’empathie et nous invite à nous interroger sur notre humanité.
Toutes les émotions et autres contrastes s’entrelacent sur « Theodore » et sur « Rose » où la complexité des relations humaines est parfaitement mise en avant et où Pale Grey a réussi à mettre en musique avec cette narration pour la moins fascinante avec ce It feels like I always knew you qui nous prendra aux tripes à chaque écoute immersive.
Note: 7.5/10