Nesles – Barocco

Maintenant son rythme d’un album tous les quatre ans, Nesles continue d’entretenir son mystère. L’artiste nous avait gratifié d’un Arsenic pour le moins imparable (chroniqué ici) qui lui a permis de solidifier encore plus son statut. Cette année, il effectue son grand retour avec son successeur tant attendu du nom de Barocco.

Il suffit de fermer les yeux et de se laisser happer par la grandeur des compositions si organiques de Nesles. Démarrant en trombe avec « Beckett », le musicien continue de trouver les mots justes afin de mieux nous élever que ce soit sur « 1976 » ou sur « Quelque chose brille » qui suivent. Aussi bien mystique que spirituel, Barocco nous éblouit par ces relents poétiques absolument frémissants.

C’est notamment le cas lors des écoutes de « Antilopes » ou encore de « Canon-Fleur » pour les moins épurés montrant les talents de compositeur hors pair de Nesles. Qu’il soit seul ou accompagné notamment sur « Anatomie (Rien à foutre) » avec BlauBird, la grâce reste toujours aussi intacte de bout en bout, que ce soit l’hommage à la fameuse Sarah Bernhardt sur « Panamerican » ou encore l’élégance de savants arrangements sur « Blanche » ou sur « Carquois » en guise de conclusion cristalline. Une autre preuve que Nesles continue de s’élever de la masse à travers ce travail d’orfèvre qu’est Barocco.

Note: 7/10