En tout début d’année, un artiste avait fait un grand bruit et il s’agissait de Petite Noir et son très bon EP King Of Anxiety (chroniqué ici). Le buzz qu’il a suscité avec cet EP lui aura permis de se faire de plus en plus connaître. Il a su fusionner différents styles musicaux (afrobeat, new wave, soul, électro et post-punk) en l’appelant la « noir wave » et c’est ce mélange qu’on retrouvera sur son premier album La Vie Est Belle/Life Is Beautiful, sur le label Domino Recordings.
De l’eau a coulé sous les ponts depuis The King of Anxiety et Yannick Ilunga, de son vrai nom, n’a pas fini d’élargir les horizons. Ici, il fait table rase du passé et propose quelque chose de nouveau, de plus léché donc. Après une introduction à la fois exotique et mystérieuse « Intro Noirwave » comme si on naviguait en terres inconnues débarquent les rythmes contagieux de « Best » et « Freedom » où l’on retrouve bel et bien sa recette noir wave qui marche à merveille.
La Vie Est Belle/Life Is Beautiful est un disque plus conventionnel que The King of Anxiety mais n’empêche pas à Petite Noir de conserver son originalité. Le chanteur mi-angolais mi-congolais né à Bruxelles use de sa voix tantôt grave tantôt aigu qui atteint des sommets notamment sur les fantastiques et groovy « Seventeen (Stay) » et « La Vie Est Belle/Life Is Beautiful » avec le rappeur belge Baloji. Une sensualité se dégage au fur à mesure des titres comme le pas très drôle « MDR », « Colour » et l’afrobeat lanciant « Down » qui charment pour leurs chœurs féminins s’opposant à celle d’Ilunga plus grave.
Généralement, Petite Noir n’est pas du genre à regarder dans le passé mais cette fois, il fait exception lorsqu’il reprend « Chess » de son premier EP pour ne pas oublier d’où il vient. La Vie Est Belle/Life Is Beautfiul montre un Yanick Ilunga plus lucide et plus sûr de lui par rapport à son évolution musicale plus métissée qu’il en a l’air. Captivant de A à Z, il brouille volontairement les pistes afin de conserver une partie de son mystère.
Note: 8/10