Soldiers of Fortune – Early Risers

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Imaginez un supergroupe de rock venant des groupes différents mais ultra-côtés de la scène américaine. Et bien c’est possible ! Prenez donc Kid Millions et Papa Crazee, membres du groupe Oneida, Matt Sweeney de Chavez, Jesper Eklow d’Endless Boogie, Mike Bones et de Brad Truax, membre qui n’accompagne Interpol qu’en tournée, mélangez le tout et vous obtiendrez Soldiers of Fortune. Le casting s’annonce alléchant et devinez sur quel label ce genre de rencontre titanesque est possible ? Mexican Summer of course !

Le supergroupe s’était réuni en secret et a existé depuis 2004 pour donner naissance à un premier album Early Risers. Et c’est dire qu’on a droit à 40 minutes de pur rock’n’roll à fond les manettes. Dès le premier titre « Nails » aux airs de hard-rock, Soldiers of Fortune pose les bases et n’est pas là pour rigoler. Quatre minutes d’orgasme auditif et de solos de guitare tonitruants en tous genres et des titres monstrueux comme « Cinnamon Man », « Santa Monica » et « Figures » riches en décibels. Et parmi ces six, personne ne sait qui assure le chant pour bien entretenir le mystère.

Mais bien sûr que serait un album de supergroupe sans collaboration extérieure et toujours de bonne qualité ? Stephen Malkmus, légendaire membre de Pavement, a répondu présent et brille par son interprétation charismatique sur le déchaîné « Campus Swagger » aux allures de rock FM des 70’s. Si Cass McCombs calme un peu le jeu sur « Old Roman Wall », Ethan Miller ravive la flamme sur « Dog Tooth Down » et pareil pour le musicien garage-rock hyperactif Dan Melchior sur « Pure Shame ». Les guests se font aussi bien plaisir que Soldiers of Fortune, et ça, ça fait du bien à entendre. « Ça me rappelle le bon vieux rock’n’roll des années 70 » diront des personnes de la génération des baby-boomers !

La scène indie rock américaine peut nous montrer qu’on sait lâcher prise et de monter un supergroupe qui possède le rock’n’roll dans les veines, la preuve avec Soldiers of Fortune et leur premier album Early Risers. Les uns se diront que ça ressemble à une compil de classic rock banale et les autres seront bluffés par la qualité de ce skeud qui décrasse les tympans comme c’est pas permis. En tout cas, on s’est pris une sacrée grosse claque.

Note: 8/10