Dilly Dally – Sore

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Dans la catégorie des chanteurs(ses)/groupes indie rock coincé(e)s dans les années 90, je vous ai parlé de Speedy Ortiz, Waxahatchee, Hop Along, Palehound, Bully, All Dogs et plus récemment Alex G ou encore Car Seat Headrest. Mais je ne vous ai pas encore parlé de Dilly Dally qui est un nouveau groupe venu tout droit de Toronto. Ce quatuor formé en 2009 est composé de Katie Monks au chant et à la guitare (qui n’est d’autre que la sœur de David Monks, chanteur et bassiste du groupe Tokyo Police Club), de Liz Ball à la guitare,  de Jimmy Tony Billy à la basse (membre également du groupe Mexican Slang) et de Benjamin Reinhartz à la batterie (membre du groupe Beliefs). Voilà donc pour la présentation, reste à savoir maintenant comment ils se débrouillent sur leur premier album Sore.

A mi-chemin entre noise-pop et indie rock revival et ayant comme principales influences L7, Breeders, Hole ou encore The Pixies, Dilly Dally possède toutes les cartes en main sur Sore. La voix éraillée de Katie Monks, proche de celle de Courtney Love, qui se mêle aux riffs de guitare survoltés sont les parfaits atouts de ce premier disque. Des distorsions de guitare inquiétants et un « ONE TWO THREE FOUR ! » gueulé derrière et c’est avec « Desire » qui lance la machine d’emblée et plante directement l’univers des Canadiens qui est à la fois sensuel et agressif. Ça sent bon le revival 90’s, en effet.

La suite est du même acabit avec un Dilly Dally qui frôle parfois le grunge sur des bonnes petites tueries comme « Ballin’ Chain », « Snake Head » ou encore « Next Gold ». Je tire mon chapeau sur les jeux de guitare sur « Purple Rage », « Get To You » et sur « Ice Cream » car il prouve que Dilly Dally a puisé toutes ses influences pour nous offrir quelque chose de mémorable. Sore est un album sans temps morts et bien énervé du début à la fin, et on sent que Katie Monks a grave la dalle au micro. Même sur la ballade paisible et mélancolique au piano nommée « Burned By The Cold », elle ne lâche pas l’affaire car elle possède une hargne incroyable sans compter ses textes percutants.

En tout cas avec ce premier album, Dilly Dally est bien parti pour durer. On sent qu’ils ont beaucoup écouté pas mal de groupes pour se forger un son authentique qui leur vient du cœur. Les Canadiens nous donnent grave envie de retourner dans les années 90 avec Sore et on a hâte de savoir comment ils vont évoluer.

Note: 8.5/10

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