The James Hunter Six – Hold On !

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La soul vintage s’exporte parfaitement bien Outre-Manche, la preuve avec des divas telles que feu Amy Winehouse, Duffy ou, mieux encore, Alice Russell. Mais bien avant elles, il y a bien sur James Hunter. Le soulmen venu du Colchester possède la soul et le rhythm’n’blues dans la peau depuis qu’il a commencé et atteint des sommets albums après albums surtout avec Minute By Minute, le dernier en date de 2013. Trois ans plus tard, le dandy et ses compères rebaptisés pour le coup The James Hunter Six signent sur le label d’or brooklynite Daptone Records et publie dans la foulée un quatrième opus Hold On ! produit par (sans surprise) Gabriel Roth.

Pour ce nouvel album, le sextet s’est installé en Californie dans les studios Penrose afin de donner naissance à dix nouvelles chansons riches, puissantes et ô combien luxueuses. L’entraînant « If That Don’t Tell You » ouvre le bal et, comme par magie, les orchestrations de The James Hunter Six restent intactes avec la voix toujours aussi spleenesque et puissante de son crooner, son orgue remuant et ses cuivres qui font swinguer. L’introduction à l’orgue imitant les jingles des matchs de football américain retentit et c’est la ballade soulful so smooth de « This Is Where We Come In » qui nous envoûte: 4 minutes de pure velouté pour les oreilles.

Les deux mots d’ordre de Hold On sont le groove et le swing et on y aura droit du début à la fin avec les très classes « (Baby) Hold On » ou encore « Free Your Mind (While You Still Got Time) » s’ajoutant avec les plus voluptueux « Something’s Calling » et « Light Of My Life ». Bien sûr, The James Hunter Six sait être polyvalent sur tous les bords en incorporant des rythmes cha cha, boléro, bossanova et même doo wop (« Stranded »qui est l’exemple parfait) sans pour autant paraître dérisoire mais plutôt jubilatoire.

En écoutant Hold On, on a l’impression de revenir 5-6 décennies. La magie Daptone sans doute, je pense. Mais il n’empêche que James Hunter et ses cinq musiciens possèdent une énergie et une classe hors du commun qui rappellent les plus grands de leur domaine, à savoir Chuck Berry, Fats Domino ou encore Muddy Waters. Assurément un des albums rhythm’n’blues le plus doux et le plus douillet de ce début d’année.

Note: 8/10