Lorsque LCD Soundsystem et The Rapture avaient tiré leur révérence, Shit Robot était devenu le seul digne représentant du son DFA Records et ses deux albums From The Cradle To The Rave en 2010 et We Got A Love en 2014 ne me prouveront pas le contraire. Marcus Lambkin de son vrai nom, est chaud comme la braise et nous envoie un troisième missile nommé What Follows aussi bien dancefloor que cérébral.
L’Irlandais exilé à Stuttgart nous concocte neuf nouveaux brûlots techno house à l’ancienne dépassant allègrement les 5 minutes. Ainsi, on se laisse embarquer par l’ambiance sombre et futuriste d' »In Love » mettant en avant la voix élégante d’Alexis Taylor de Hot Chip. On le retrouvera plus tard sur l’ensorcelant « End Of The Trail » riche en sensations fortes. Du côté des guests , il y a également la crew récemment reformée de LCD Soundsystem comme Nancy Whang qui vient apporter une touche de sensualité sur la percussive et agressive « Lose Control » et le batteur Pat Mahoney sur le morceau éponyme entêtant. Le nouveau venu dublinois New Jackson (le jeu de mots était fortuit) nous embarque loin sur « Phase Out » tandis que le chanteur punk Jay Green crache ses tripes sur « Is There No End ». Contrairement à son prédécesseur Chasm trop décousu et hétérogène, Shit Robot a su équilibrer la dose de featuring et c’est un gros point à souligner.
Avec la participation de Juan MacLean au mixage et à divers instruments ainsi que de Reggie Watts, Museum Of Love et de Morgan Wiley, Marcus Lambkin dévoile sa nouvelle facette plus sombre et plus hypnotique qu’auparavant. A coups de synthés futuristes, de lignes de basse graisseuses et de rythmiques house qui kickent grave, le DJ/producteur aime varier les plaisirs entre productions lancinantes (« OB-8 (Winter Mix) ») et productions plus dansantes (« Ten Miles High », « Wir Warten ») afin de prolonger le plaisir. What Follows est un pur disque aux allures post-apocalyptiques sur lesquels les raveurs peuvent s’enjailler pendant une période indéterminée.
Note: 7.5/10