And The Kids est un quatuor 100% féminin venu tout droit de Northampton, dans le Massachusetts. Il est composé de Hannah Mohan (chant, guitare), de Megan Miller (synthés, percussions), de Taliana Katz (basse) et de Rebecca Lasaponaro (batterie) et avait publié un premier album Turn To Each Other l’an dernier. Décrivant leur musique de pop apocalyptique, elles nous reviennent en pleine forme avec un nouvel album Friends Share Lovers résolument coloré et ambitieux.
En dix titres, And The Kids parvient à définir leur son qui leur est original. Impossible de donner un genre particulier à leur musique (indie rock ? post-punk ? new wave ? pop de chambre ?) mais c’est ce qui vaut tout l’intérêt de Friends Share Lovers. Et il n’y a pas à dire, les premiers morceaux « Kick Rocks », « I Dropped Out » et « Cheer For Babies » avec sa seconde partie plus lancinante déménagent. La voix cristalline de Hannah Mohan se noie sous ses reverbs de guitare tout comme les claviers fiévreux et une section rythmique bien dynamique.
Que l’on passe du post-punk sur le très Warpaint « Picture » et son refrain chanté en français (« Je ne sais pas comment nous arrivons ») à la new-wave sur le morceau éponyme et l’élégant « I Can’t Tell What The Time Is Telling Me », les mamzelles du Northampton n’ont pas froid aux yeux lorsqu’il s’agit de donner de l’élégance à leurs compositions. Plus loin, on retrouve les oniriques et entêtants « Without Purpose » et « Pennies, Rice » qui clôt l’opus et qui confirment parfaitement toutes les ambitions et la soif de réussite du groupe si l’on prend en compte des textes aiguisées traitant de différentes relations humaines.
Si le premier album était plutôt sympathique, ce Friends Share Lovers est à un cran supérieur car plus audacieux et plus énergique. And The Kids jongle parfaitement avec différents styles musicaux, le tout avec une énergie débordante et mordante. Peut-être une des très bonnes sorties musicales indie de ce début d’été à ne pas passer à côté.
Note: 8.5/10