Wild Beasts – Boy King

WILD-BEASTS-MEDRES-2000x2000@300DPI

Avec ces trois albums Two Dancers en 2009, Smother en 2011 et Present Tense en 2014 considérés comme étant des classiques, Wild Beasts est parvenu à devenir l’un des groupes les plus influents de la scène britannique. Et pour cause, les petits gars de Kendal nous ont envoûté avec leur savant mélange de rock indé et de dream-pop avec un soupçon d’électro. Parviennent-ils à renouveler l’exploit avec Boy King, leur nouvelle livraison discographique ?

Enregistré dans le Texas avec ce fameux John Congleton, ce nouvel opus montre un Wild Beasts plus terre-à-terre que jamais. Exit le côté lyrique de ses prédécesseurs, place à une pop synthétique plus futuriste avec des bonnes surprises comme l’introduction groovy « Big Cat », « Alpha Female », sans oublier l’excellente « Celestial Creatures ». Les quatre Britanniques voient même l’occasion de mettre les guitares au premier plan, notamment sur le single « Tough Guy » plus rentre-dedans ainsi que « He The Colossus ».

Le thème principal de Boy King tourne autour du sexe, des plaisirs charnels ainsi que les effets néfastes de la masculinité, notamment avec l’entêtant « Get My Bang » et le blues-rock catchy « Eat Your Heart Adonis ». Ici, la voix haute perchée d’Hayden Thorpe domine largement sur l’opus et est tellement bourrée de testostérone qui arrivera même à déshabiller pas mal de filles en moins de deux ou à les (nous) faire chavirer sur la conclusion piano/voix « Dreamliner » . A côté, la voix grave de Ben Little se fait plus distante et n’apparaît que sur deux morceaux, dont le frissonnant « 2BU » ainsi que « Ponytail ».

On ira regretter un peu cette absence d’alchimie entre les deux voix contrairement à ses prédécesseurs mais ce Boy King est plutôt de bonne facture. Wild Beasts pousse son aspect lascif très loin sur ce cinquième album et montre à nouveau son originalité avec ces compositions à la fois cérébrales et méthodiques.

Note: 8/10