Cass McCombs – Mangy Love

CassMcCombs_MangyLoveEn sept disques, Cass McCombs est la valeur sûre de la scène folk américaine. On est toujours intrigué par ses textes ultra-lucides et ses compositions aussi bien alléchantes que rêveuses du bonhomme et ce depuis son A daté de 2003. Et avec Mangy Love, son huitième album, on prend plaisir à se plonger dans la rêverie.

Enfin pas tout à fait. Le premier titre « Bum Bum Bum » renvoie à l’actualité avec un véritable plaidoyer contre le racisme, les violences policières et pour l’égalité entre les races. Un thème percutant sous une composition folk-rock envoûtante, c’est ce qu’on demande. Plus tard dans Mangy Love, on retrouve le rythme enlevé et enjoué « Run Sister Run » aux airs de calypso dénonçant la misogynie du système judiciaire américain ainsi que « It » qui établit un véritable bilan du climat politique actuel bien tendu à l’heure qu’il est. Et Cass McCombs voit sa vision des choses avec son humour bien particulier. « Laughter Is The Best Medicine » aussi bien jazzy que groovy, comme il le dit si bien.

Bien entendu, on retrouve des thèmes plus légers avec le nostalgique « Opposite House » avec la participation (non-créditée) d’Angel Olsen, l’entraînant et métronomique « Rancid Girl » aux sonorités blues sans oublier la folk psychédélique planante de « Medusa’s Outhouse ». Entre le Cass McCombs des débuts comme sur « Low Flyin’ Bird » et le Cass McCombs osé avec le synthétique « Switch », il n’y a qu’un pas. C’est peut-être la première fois que l’on entend le Californien libre et inspiré à travers cet opus et aucun morceau n’est en-dessous de l’autre.

Pour faire court, Mangy Love est un autre sans-faute de l’artiste californien. Alternant textes engagés et thèmes plus légers (les références à Twitter et aux memes sur Internet en particulier) se mélangeant à une musique aérienne et apaisée, on découvre un Cass McCombs jamais à court d’inspiration et cela fait quand même du bien de l’entendre enjoué et joueur.

Note: 9/10