Deakin – Sleep Cycle

deakinsleepcyclecvrCette année, les énergumènes d’Animal Collective ont finalement fait leur come-back avec leur nouvel album Painting With paru en février dernier (chroniqué ici). Le trio de Baltimore n’a convaincu qu’à moitié cette fois-ci et a refroidi ceux qui attendait à un disque du calibre de leur chef-d’oeuvre Merriweather Post Pavillion. A côté d’eux, il y a Deakin, (ex-)membre du groupe, qui trace son chemin en solo et sort finalement son premier album nommé Sleep Cycle attendu depuis plus de 6 ans.

Sleep Cycle a été conçu en 2009 lorsque Josh Dibb a quitté Animal Collective la première fois. Et depuis 6 ans, il a travaillé, avec l’aide de Nicolas Vernhes et de Sonic Boom, sur cet opus tout en démarrant une campagne Kickstarter pour une levée de fonds et au final, ça a marché. Cette année, le voilà enfin dans nos oreilles et nous allons voir si il se débrouille sans ses acolytes. Le premier titre « Golden Chords » est une douceur sans nom avec son ambiance nocturne qui habille splendidement cette ballade folk acoustique ainsi que la voix chaleureuse du bonhomme. Ce répit n’est que courte durée car les choses sérieuses commencent avec le trip de 9 minutes de « Just Am » où les nappes synthétiques et les boucles inquiétantes font leur retour accentuées par ces fantastiques pics de piano. Remarquez également les transitions entre les morceaux afin d’assurer la cohésion de Sleep Cycle.

Après l’intermède de « Shadow Mine » faisant intervenir une chorale d’enfants malienne, voici que déboule le fascinant « Footy » aux percussions bordéliques qui nous mettent plein les oreilles pendant 7 minutes avant de laisser place à des échos bruitistes bizarroïdes se prolongeant sur l’instrumental cacophonique « Seed Song ». Et malheureusement, toute bonne chose a une fin mais Josh Dibb sait comment clore cette aventure avec la ballade aux allures de Spiritualized « Good House ». Et d’emblée, on devine son état d’esprit en 2009 grâce à ses textes bruts mais poétiques et pour cause, ce Sleep Cycle est de très bonne facture. Ou plutôt devrais-je dire une bonne surprise suite au décevant dernier album de la troupe de Baltimore. Il a longtemps été sous-estimé mais Deakin fait éclater son talent au grand jour.

Note: 8.5/10