Fin 2013, j’ai découvert le groupe Seekae après avoir entendu leur sublime titre « Another ». Et par la foulée, je me suis procuré leurs trois albums qui sont d’une très bonne qualité. C’est un trio australien composé d’Alex Cameron, de George Nicholas et de John Hassel qui était bien parti pour durer. Quand soudain, Alex Cameron a décidé de se lancer en solo et de nous prouver ses talents au monde entier avec un premier album du nom de Jumping The Shark sur le label Secretly Canadian.
En fait, il était sorti il y a deux ans de cela sur le site du chanteur et en téléchargement gratuit mais bien entendu, pas grand monde s’est rué dessus. Tant mieux pour lui et tant pis pour nous, mais mieux vaut tard que jamais. Mais l’heure est venu de parler du contenu qui montre un Alex Cameron libéré de son groupe sans pour autant trahir les origines électro-pop de son groupe. « Happy Ending » ouvre le bal et synthétise à lui seul le décor de ce Jumping The Shark: les sonorités 80’s, les synthés, la boîte à rythme ainsi que la voix élégante du natif de Sydney. Et ceci sur pas mal de titres comme « Real Bad Lookin' », « She’s Mal » et autres « Mongrel » où beaucoup iront le comparer à feu Alan Vega mais en plus enjoué.
Alex Cameron assume la dégaine des 80’s à 100 % sur ce premier album solo et il s’en sort plutôt bien. Avec des titres ego centrés où il parle de sa peur de l’échec avec humour, le leader de Seekae décortique tout et n’importe quoi quand il s’agit de parler d’échec: « The Comeback » met en scène un présentateur TV plutôt ringard ou « The Internet » se moque des superstars éphémères prêts à tout pour faire du buzz sur le Net. Et bien sur, on arrive à s’identifier à ses textes complètement mordants et attachants. Quoi qu’il en soit, l’Australien s’est construit un univers et un personnage assez charismatique à travers ce Jumping The Shark certes court mais plutôt de bonne facture.
Note: 7.5/10