Straybird – In Transit / Dwarf Planets

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Nota bene: La chronique de l’EP In Transit a été rédigée en mai 2016 mais n’a jamais vraiment été terminée. Mais quand j’ai vu qu’elle avait sorti un troisième EP Dwarf Planets en novembre, je me suis dit que j’allais chroniquer les deux EPs afin de mieux présenter l’univers de la beatmakeuse bordelaise et j’ai touché deux mots sur son premier EP Experiment With Elements paru en décembre 2013 dont j’étais pas au courant. Au final, cette chronique a été terminée en janvier 2017.

Du beatmaking au féminin, vous trouvez ça impossible ? Mettez vos clichés sexistes et autres à la poubelle car Straybird, c’est du sérieux. Agée de 22 ans et originaire de Bordeaux, la jolie demoiselle trempe son univers à mi-chemin entre Superpoze, Fakear, Flume, Bjork, Thylacine ou encore Bonobo mais avec un petit truc qui fait la différence. Cette originalité s’exprime à merveille sur son second EP In Transit (faisant suite à son tout premier EP Experiment With Elements en 2013 contenant un remix de Fakear justement) qui vous fera décoller de votre siège sans aucun souci.

Laetitia Faure, de son vrai nom, n’a pas les pieds sur Terre et ça s’entend sur ces cinq titres extraterrestres. Les influences citées plus haut sont complètement palpables si on ajoute l’univers geek et des jeux vidéos comme sur les dépaysants « Scribo », « Overview » et « Side Walk » où on naviguerait sur une exoplanète déserte que l’on s’apprêterait à conquérir. Mais Straybird n’oublie jamais le côté poétique de sa musique qui fait de cet EP un OMNI attendrissant et on se prend une sacrée claque sur le planant « Le Voyageur » et « Run ».

En définitive, Straybird est une artiste à surveiller de très près à cause de sa créativité hors norme. En nous emmenant dans un univers parallèle, on sent que la bordelaise a décidé d’amener un mouvement nouveau dans le paysage du beatmaking à la française. A confirmer lors de sa prochaine sortie.

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Et voici son troisième EP Dwarf Planets qui tombe pile poil pour ce mois de novembre. Et il faut dire que tout a changé pour Straybird qui passe de l’anonymat complet à une grande musicienne en devenir. Y a-t-il eu une vraie progression musicale par rapport à avril dernier ?

Sans surprise, on retrouve la bordelaise toujours aussi inspirée avec ses voix pitchées, des samples venus d’ailleurs ainsi que ses mélodies cosmiques. Ceux qui ont craqué pour ses deux premiers EPs vont se réjouir avec des titres comme « Ceres », « Eres » ainsi que « Haumea » tout à fait digne d’une odyssée futuriste. Bien sûr, un peu de surprise ne fait pas de mal non plus, notamment sur le mystique « Makemake » où l’on entend une voix féminine qui chante en anglais sans être samplé (serait-ce Straybird qui se lance à la chanson ?) ainsi que la conclusion atmosphérique et puissante du nom de « Pluton » qui augure du grandiose pour la suite.

Straybird nous a résumé son année 2016 avec ses deux EPs à forte personnalité. Si Experiment With Elements et In Transit furent celui de l’introduction, Dwarf Planets est plutôt celui de la confirmation. Il y a de fortes chances que le quatrième EP qui paraîtra prochainement sera celui de la consécration si il sera plus fort en caractère. Pour le moment, la prolifique bordelaise est sur le point de régner sur la scène électro poétique et il sera temps de se prosterner devant elle.

Note: 7.5/10

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