Les Vilars – Le Bel Avenir (Dédicaces)

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Nota bene: Cette chronique a été rédigée en novembre 2016 mais n’a jamais été publiée. Elle a été mise à jour en janvier 2017.

Qu’est-ce qu’on ferait sans La Souterraine sincèrement ? Je pense que sans eux, on n’aurait jamais entendu du meilleur de la pop française underground avec des futurs grands comme Requin Chagrin par exemple. Pour ce mois de novembre, ils nous proposent un duo plutôt décalé du nom de Les Vilars qui sont deux frères quasi-bretons musiciens selon leur biographie Facebook. Le premier essai de ces drôles de gars se nomme Le Bel Avenir (Dédicaces).

C’est sans doute l’OMNI de La Souterraine depuis un bon bout de temps car Les Vilars mélangent chanson française des décennies passées au spoken-word aussi brut que poétique. Armé d’un mégaphone et des instruments analogiques, le duo retrace toutes les origines de la musique avec un grand M avec des accents trip-hop sur « Page Blanche (pour Maria) » ou du funk sur le contestataire « Démission (pour Claire) » (par contre, on se calme avec les comptables, les mecs hein !) avec son rythme rappelant quelque peu « Don’t Wanna Fight No More » d’Alabama Shakes. Hormis les morceaux plus conventionnels comme la pop très 70’s de « Nénuphars (pour Vénus) » et « Bonne étoile (pour Benjamin) » avec son violoncelle frémissant, le duo casse les codes de la chanson pure pour nous proposer quelque chose d’assez inattendu.

La seconde partie de l’opus est plus chantée cependant avec notamment la ballade acoustique de « Baisers (pour Anne) » et la valse passionnante de « Bel Avenir (pour Emilie) » mettant piano et violoncelle en avant, sans oublier le groove vintage « Vérité (pour Munthadar) », Les Vilars s’attaquent à tous les styles comme pas permis et n’hésite pas à en rajouter une couche lorsqu’il s’agit d’inventer une conversation téléphonique entre Donald Trump et Vladimir Poutine sur « Téléphone Rouge (pour Donald) » avec en prime un saxophone déjanté. Le Bel Avenir (Dédicaces) est sans conteste un disque pour le moins étrange mais n’en restant pas pour autant exigeant.

Note: 7.5/10

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