Manuel Etienne – Ni Pluies Ni Riens

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Nota bene: Cette chronique a été rédigée en novembre 2016 mais n’a jamais été publiée. Elle a été mise à jour en février 2017.

Peu d’entre vous connaissent le groupe Toxic Kiss. Et pour cause, ils ont publié trois disques de plutôt bonne qualité entre 2004 et 2009 et suite à cela, silence radio. Heureusement que Manuel Etienne, leader du groupe, a trouvé un moyen de se réinventer: une carrière solo. Cette année, il en est à leur troisième opus intitulé Ni Pluies Ni Riens.

Marchant sur les traces de ses grands frères (Details en 2012 et Vaudémont en 2014), Manuel Etienne nous envoie un missile indie rock à la française. Après une introduction toute en tension nommée « Arcane 99 » où le nancéien se lance dans un spoken-word pour bien planter le décor. S’en suit ainsi les flamboyants « Ni Pluies Ni Riens » et « En Corsaire » qui montrent un auteur-compositeur-interprète énormément inspiré par ses contemporains (Dominique A, Luke, Elista…) mais se débrouille plutôt bien.

A coups de guitares agressifs, de refrains accrocheurs et des textes clairs-obscurs, le bonhomme n’hésite pas à sortir de sa zone de confort quand il le veut. Il dévoile ses grands talents de compositeur grâce avec les instrumentaux du tendu « Béziers » et de l’aérien « Du ciel » ou fait intervenir des arrangements plus luxurieux comme les cordes et les cuivres par moments. Des samples de voix anglais interviennent également comme sur « Kelly Capwell » pour accentuer l’intensité des compositions. Une intensité qui s’accumule jusqu’à exploser sur la conclusion bien enragée intitulée « La masse de vide » où les notes de piano et la voix passionnée de Manuel suffisent pour nous convaincre.

Ni Pluies Ni Riens est une oeuvre à la fois brutale et sophistiquée sortie tout droit de l’imagination débordante de Manuel Etienne. Inspiré, authentique et totalement honnête, le nancéien continue à se réinventer sans jamais se perdre dans ses idées.

Note: 7.5/10