En début d’année, je vous ai parlé d’une très bonne découverte new-yorkaise nommée Wild Pink ici. Il semblerait qu’un des membres du groupe a décidé de tester ses prouesses en solo. Il s’agit du chanteur et guitariste John Ross qui présente son side-project instrumental Eerie Gaits avec un premier album Bridge Music paru sur le label Tiny Engines.
S’éloignant de l’indie rock sentimental aux relents slowcore, Eerie Gaits se veut plus cérébral et voyageur comme le souligne ces sept compositions folk instrumentaux. La première moitié de l’album est centré autour des jeux de guitare acoustique qui sont, pour la plupart du temps, accompagnés d’un accordéon (?!) de Steven Vallone et de la pedal-steel de Maxwell Dale Creagh Roll à travers les pièces rêveuses de « Kingston-Rhinecliff », « Twins » et de « Camden, ME ». La seconde partie se veut, quant à elle, plus ambient avec « For Theresa », « Eau Gallie » et « Lore ». Il faudra attendre la conclusion en fingerpicking nommée « Washington, D.C. (and Virginia Suburbs) » pour établir un lien entre les deux parties qui se veulent contemplatifs.
Eerie Gaits sait nous emmener avec un road-trip musical à la fois onirique et sentimental qu’est Bridge Music illustrant les recoins de l’Amérique profonde. Comme sur le premier album de son groupe, le leader de Wild Pink sait donner du caractère à sa musique introspective.
Note: 8/10