Qu’ils sont drôles ces groupes quand même. Récemment, un groupe parisien nommé Café Bizarre se vante si on se réfère à leur bio Bandcamp d’être fondé avant le début du 21ème siècle et d’être « l’une des influences majeures et secrètes de la scène indépendante new-yorkaise » avant même de publier un album…en ces mois-ci. Après peut-être que c’est vrai, je n’en sais rien mais ça me faisait doucement glousser de rire. Bon trêve de moquerie, intéressons-nous plutôt au contenu qui est, ma foi, prometteur.
Ce qui frappe aux oreilles d’emblée, c’est leur incroyable capacité de rendre hommage à l’indie rock des années 1990 tout en modernisant leur son à travers de bonnes petites réussites à l’image des énervés « Please Hit Me », « Handsome Boyz » et de « Youth Is Fake » avec ses riffs qui occupent presque toute l’espace sonore. Café Bizarre sait être aussi bien frénétique que mélodique et ils prouvent qu’ils savent jouer avec les contrastes avec des morceaux plus mid-tempos de « All You Really Wanted » et « You Should Know » ainsi que des ballades comme « Monster » sans oublier ce côté slacker qui revient sans cesse sur « Fucking Times » et « Do What I Do ».
Evoquant tantôt Pavement tantôt Television et autres Modern Lovers, ce premier album de Cafe Bizarre est un bon condensé fulgurant et quelque peu désinvolte avec cependant une production plus musclée qui n’aurait pas été de refus. La question de savoir si le groupe parisien existait avant l’an 2000 et leurs sonorités ne se pose plus désormais.
Note: 7.5/10