Cela fait depuis plusieurs mois que le nom d’Holybrune circule un peu partout sur les Internets. Et forcément, il y a de quoi attiser la curiosité. Une petite recherche sur la mamzelle et ça y est: il s’agit d’une jeune artiste française qui allie R&B et electronica et qui a grandi dans une famille de mélomanes (Kurtis Blow, Barbara…). Après avoir fait parler d’elle en 2014 avec son titre « Le monde est à nous », elle décide enfin de présenter son nouvel EP intitulé Pandemonium avec en plus un court-métrage qui accompagne le tout. Plus généreuse qu’elle, tu meurs.
Composé de six titres, Holybrune tire son épingle du jeu avec son mélange de R&B alternatif et de trap sur des titres mutants et spatiaux à l’image de « JFS (Jeune femme sympathique) » et « Ainsi soit-il ». Provocante ou sainte, peu importe elle a le cul entre deux chaises mais pourtant, elle réussit à jouer avec les deux pôles différents en faisant danser son auditeur sur « Pandemonium » qui fait intervenir le rappeur d’Atlanta Jonah Cruzz mais également en le faisant planer sur « Nuit noire ». Après les sonorités trap qui refont surface sur « Le monde est à nous » (Scarface…), Holybrune sait jouer avec les modulations de sa voix comme le prouvent le final robotique et lunaire nommé « Aucun regret ».
Avec ce premier EP, nul doute que la jeune demoiselle ira incarner le futur du R&B alternatif à la française, après que FKA Twigs, Kelela ou encore plus récemment ABRA aient incarné à mieux ce courant dans leurs pays respectifs. D’autant plus qu’elle est courtisée par pas mal de rappeurs actuels (A2H, si tu nous lis, on te voit, hein !), Holybrune étonne par son originalité et par sa capacité de jouer plusieurs rôles afin de nous étonner. Oh et puis, vous n’avez qu’à visionner son court métrage aussi, tant qu’on y est.
Note: 7/10
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