Paupière – A jamais privé de réponses

On continue notre exploration de la french-pop des années 1980, ce courant revival que les amateurs apprécient et que les puristes osent cracher dessus. Et cette fois-ci, c’est Paupière qui est un trio canadien composé de Pierre-Luc Bégin, Julia Daigle et Éliane Préfontaine qui a fait paraître leur premier mini-album Jeunes instants en janvier 2016. Un an plus tard, ils mettent la machine en marche avec A jamais privé de réponses.

Et très vite, c’est ambiance paillettes et pattes d’eph avec des titres colorés et vintage comme « D’une autre manière » avec Pierre-Luc comme voix principale et le tandem féminin Daigle/Préfontaine qui se contentent de répéter le titre de la chanson aux percussions endiablés et ses cordes qui implantent une introduction dramatique. Soit. On enchaîne ensuite avec les pistes très 80’s de « Cours toujours », « Kirchner » ainsi que « Rex » où le trio est au même niveau vocalement parlant sur des instrus dansantes mais quelque peu kitsch et surchargés. Et c’est justement ça le petit problème d’A jamais privé de réponses: on a affaire à une musique trop sucrée.

Il en est de même pour les pièces électro-pop de « K-O », « Sans elle » et « Nouveau jour » qui restent du même acabit sans pour être révolutionnaire pour autant contrairement à d’autres plus condensés à l’image du très doux « Brûler bruyamment » et le final « L’amour fait peau neuve » qui mérite qu’on s’y attarde dessus. Mais à force de vouloir trop miser sur le kitsch, Paupière perd un petit peu de son génie surtout sur des morceaux qui méritaient plus comme « Défunte lune de miel » et « Les fleurs ». Quoi qu’il en soit, A jamais privé de réponses trouvera à coup sûr son petit succès et fera danser les éternels nostalgiques des années 1980 tandis que les rageux vont rager.

Note: 6/10