Pourquoi parler de la scène emo revival 2.0 sans mentionner The World Is A Beautiful Place and I Am No Longer Afraid To Die ? Je sais, c’est un groupe à rallonge mais ils ont une bonne raison. La troupe de Connecticut a remporté le double jackpot avec leurs deux premiers opus Whenever, If Ever en 2013 et Harmlessness en 2015. Alors forcément, ils cherchent à en découdre cette année avec leur troisième disque intitulé Always Foreign.
Bien évidemment, ils ne changent pas leur habitude, si ce n’est qu’ils sont plus concis et plus vaillants que d’habitude. Leur musique teintée d’emo, de post-hardcore ainsi que d’arrangements cinématographiques (alias l’apparition des cuivres) fait plutôt son effet, comme le souligne des morceaux riches en sensations fortes comme « I’ll Make Everything », « Hilltopper » et « Faker » avec son final plus rentre-dedans. Sachant pleinement maîtriser leur art, allant des pièces douces et mélancoliques avec « Gram » et l’acoustique « For Robin » à d’autres plus électriques comme les morceaux pop-punk de « The Future » et « Dillon & Her Son » où le tandem vocal David Bello/Katie Dvorak, TWIABPAIANLATD fait un pas en avant en matière de songwriting.
Always Foreign marque également un pas lorsque le groupe se place en tant que commentateur social notamment sur « Marine Tigers » critiquant les prises de position des américains en matière de politique immigratoire et n’hésitant pas à rabaisser la xénophobie et le racisme afin de montrer leur prise de position sur ce sujet qui fait toujours débat à l’heure actuelle. Il ne fait aucun doute que ce troisième album se complètera dans la discographie toujorus aussi irréprochable de la troupe tant ils savent nous surprendre avec leur triptyque placé en fin d’album « Marine Tigers », « Fuzz Minor » et « Infinitive Steve ». Triple jackpot pour le coup.
Note: 8/10