Baths – Romaplasm

Baths avait marqué pas mal d’esprits avec son désormais mythique second album nommé Obsidian en 2013. Tandis qu’on avait apprécié le côté lumineux de Cerulean en 2010, son successeur étonnait par sa noirceur intense et déchirante. Ainsi, quatre années se sont écoulées et le musicien californien Will Wiesenfield revient aux sources avec son nouveau disque intitulé Romaplasm qui est à mille lieues de ce que l’on attendait.

Ce troisième opus prendra une tournure quelque peu différente dans la trajectoire du californien tant il rêve d’une vie plus simple où il n’y aurait aucun souci et aucune tristesse. Et justement, une main lui tend la joue et lui confirme que cela peut être possible. Il suffit d’écouter des morceaux électro-glitch aux beats ultra complexes à l’image de « Yeoman », « Extrasolar » ou encore « Out » et « I Form » avec un Will Wiesenfield en pleine forme.

On est bien loin du côté sophistiqué de Cerulean et du côté pop dramaturgique d’Obsidian. Ici, on a affaire à des titres survitaminés et multicolorés qui frisent parfois un peu trop l’excentrique comme les sonorités 8-Bit de « Adam Copies » qui flirte avec le breakcore vers la fin du morceau ou encore la conclusion « Broadback » avec ses beats trop complexes qui donnent un peu le tournis. Heureusement qu’il y a des titres plus maîtrisés comme la pop aérienne de « Abscond », l’intermède éthéré de « Lev » ou le sympathique « Wilt ». Cela donne l’impression que Baths revient d’entre les morts avec cette main qui le touche avec ses yeux émerveillés et qui réalise qu’une meilleure vie est bien possible, comme le montre sa pochette.

Note: 8/10