En cette année 2017, le label Howlin Banana Records nous a gâté en terme de découvertes. Mais parmi la découverte qui s’est démarquée de ce roster restera tout de même TH da Freak. Mais qui se cache derrière tout ça ? Tout simplement d’un jeune compositeur bordelais solitaire nommé Thoineau Palis qui est issu du collectif Flippin’ Freaks et qui possède un amour infini autant pour la pop des années 1960 que de l’indie rock des années 1990. Le premier acte de cette année: un album intitulé The Freak paru en mai dernier.
Voici donc onze morceaux bricolés où les spectres de Pavement planent au-dessus à commencer par « Aristocrat » et « Slugs » mais aussi de Beck de la belle époque avec les très étranges « Morphing » et « Juggling The Pot » avec un petit soupçon de Royal Trux derrière. Pour le reste, TH da Freak ne change pas d’un iota sa marque de fabrique de ses premiers EPs avec des productions lo-fi que l’on croirait échappé des années 1990 avec « No Body Keen », le très Dinosaur Jr. « Electrocution » ou encore le noisy « The Coppery Light ».
Passé les moments plus qu’étranges que sont « Imogen Poots » et « Trick Machine » ainsi que la conclusion plus que mélodieuse qu’est « Tell Your Secrets To Strangers », TH da Freak étonne pour son originalité et son côté freak se fait énormément sentir.
Note: 7.5/10
Mais ce n’est pas tout car le mois suivant, Thoineau Palis récidive avec un EP de 4 titres intitulé Garage Punk Songs For Doggos et il porte bien son nom. Analysons de plus près ce second acte musical de 2017.
Voici donc quatre titres bien explosifs et agressifs avec « Hot Dog » et « Looking For The Doggo » qui se rapprochent plus de Ty Segall et de Thee Oh Sees que les années 1990. Mentionnons également les accents proto-punk de « Doge » avec des effets sonores à couper le souffle mais aussi le dernier titre « Bitten By A Dawg » qui envoie tout valser. Cet EP permet de montrer que TH da Freak possède plus d’un arc à ses influences musicales.
Note: 7/10
Troisième et dernier acte de cette rétrospective centrée autour de TH da Freak. Notre bordelais continue de survoler cette année en étant plus busy que Thee Oh Sees, King Gizzard & The Lizard Wizard et Ty Segall réunis avec un nouvel ouvrage paru ce mois-ci intitulé Infandous qui serait une collection de sons fait maison enregistré ces deux dernières années.
Alors nouvel album ? Nouvel EP ? Qu’est-ce que ça peut faire ? Du moment que le bonhomme a une nouvelle livraison musicale de slacker pop et d’indie rock fait maison. Mais cette fois-ci, il a décidé de nous dévoiler son côté calme et contemplatif avec des ballades langoureuses comme « Fuck My Songs And All My Thoughts » et « Nights, Alone, Streets ». Il n’oublie pas pour autant ses effusions électriques avec notamment le quasi-grungy bien noisy de « Infandous » avant de basculer dans des standards de bedroom-pop lo-fi avec « Tequila », « Pack Of Smokes » mais aussi « I Don’t Wanna Know If You’re Still In Love With Me » qui clôturent la cérémonie sous un océan de synthés vintage.
Avec les influences indie rock, garage, dream-pop, pop avant-gardiste, lo-fi, grunge mais également slacker pop, on est en droit de s’imaginer que TH da Freak est la mascotte 2017 de Howlin Banana Records, n’en déplaise aux autres groupes que sont The Madcaps et Gloria. Il semblerait qu’il en aura encore dans la réserve pour 2018, donc il va falloir s’y préparer.
Note: 7.5/10