Ces deux dernières années n’ont pas du tout été faciles pour le label Daptone Records. Tout simplement parce que le label a perdu de sa puissance avec le départ de Lee Fields pour Big Crown Records ainsi que le décès de trois actes majeurs, à savoir Dan Klein de The Frightnrs qui a signé un unique opus, Sharon Jones ainsi que Charles Bradley. A l’heure où l’on se demande ce qu’il adviendra de son futur, une petite lueur d’espoir surgit quand on s’y attend le moins et elle se nomme The James Hunter Six.
Souvenez-vous en 2016 lorsque James Hunter et son groupe avait fait sensation avec leur rhythm’n’blues analogique et vintage de leur album Hold On ! (chroniqué ici). Deux ans plus tard, le sextet reprend du service et reste dans sa zone de confort avec dix nouvelles chansons parfaitement renversantes avec la sublime introduction « I Don’t Wanna Be Without You » aux airs de rocksteady mais également les perles soulful du morceau-titre, de « MM-Hmm » et de « Show Her » où le protégé de Van Morrisson continue à nous éblouir par ses puissantes prestations vocales tout comme son groupe qui fait briller leurs talents respectifs sur l’instrumental « Blisters ».
Ça groove et swingue toujours autant sur Whatever It Takes à travers les remuants « I Got Eyes » et « Don’t Let Pride Take You For A Ride » qui contrastent avec des morceaux plus voluptueux et smooth comme « I Should’ve Spoke Up », « How Long » mais également la conclusion nommée « It Was Gonna Be You ». The James Hunter Six avance de façon cohérente et nous offre un nouveau cocktail de rhythm’n’blues rafraîchissant et incroyablement doux comme on en fait plus depuis maintenant 5-6 décennies. Donc oui, l’aventure Daptone continue toujours et ce malgré les tragiques obstacles auquel le label de Gabriel Roth a pu confronter ces derniers temps.
Note: 8/10