Les artistes issus des télé-crochets qui réussissent tant bien que mal, ça ne date pas de la veille: Julien Doré, Pi Ja Ma, Benjamin Siksou, etc… Et le dernier en date se nomme Gaël Faure qui fut ex-candidat de la Nouvelle Star qui a lui aussi démarré sa carrière solo en faisant table rase du passé. Après deux albums ayant rencontré un certain succès, le voilà qu’il récidive avec son troisième opus intitulé Regain.
Là où Gaël Faure réussit le mieux, c’est qu’il rompt définitivement avec le style qui lui collait tant à la peau depuis de nombreuses années maintenant. Regain nous offre un disque d’indie folk poétique avec des titres pour les moins personnels comme « Courbes et lacets » qui ouvre le bal mais aussi « La saison », « Les visages officiels » et « Siffler » pour les moins agréables. Aussi surprenant que cela puisse paraître mais l’auteur-compositeur-interprète de Valence arrive à nous toucher avec des compositions pour les moins vulnérables mettant en avant sa plume acérée sur « Ereinté », « La belle échappée » mais aussi « Le goût des choses ».
Avec l’aide de Renaud Létang à la production, Gaël Faure nous ouvre les portes de son jardin secret où il fait part de ses regrets mais également de ses aspirations. Dès lors, la magie opère sur la majorité des titres et surtout avec le duo pour le moins indispensable avec Piers Faccini sur « Lonely Hour ». Regain aura balayé ainsi tous mes a priori concernant le musicien issu d’un télé crochet pour nous offrir un opus pour le moins attachant et recherché. Voilà un peu de douceur pendant ces moments troubles.
Note: 7.5/10