Je pense que cela ne parlera à personne mais Superflu n’existe plus depuis belle lurette. Depuis la parution de leur dernier album La Chance en 2007, le groupe lillois a décidé de poursuivre des chemins différents. Nicolas Falez, le leader du groupe, avait poursuivi sa carrière de journaliste pour RFI avant de revenir à ses premiers amours en montant son nouveau groupe intitulé Fontaine Wallace.
Accompagné de Cécile B. à la basse, de Ludovic Morillon à la batterie et de Fabrice de Battista aux claviers, le lillois nous offre un premier album d’indie pop à la française pour le moins maîtrisé et savoureux. Il suffit d’écouter des titres raffinés à l’image de « Déjà fait » mais également des trouvailles pop plus mélodiques comme « Architecte », « Quarantaine » et « Sagittaire » aux chœurs renversants.
La voix chaloupée presque susurrée de Nicolas Falez ainsi que sa plume tantôt hantée par la ville qui est tantôt sa cour de récré comme sur « Petite ville » tantôt par une anecdote qui peut s’avérer banale mais au final beaucoup plus importante et profonde qu’il n’y paraît comme sur l’introduction électrique d' »Une odyssée » entre autres. On sent beaucoup de spleen et de nostalgie à travers ce premier album de Fontaine Wallace qui refuse de plonger dans le pathos malgré tout surtout avec des pièces beaucoup plus lumineuses et légères comme « Joueur d’échecs », « La neige de l’année dernière » mais aussi de la conclusion nommée « Le plongeon ». On assiste à une renaissance de la part d’un musicien lillois qui se fait bien discret mais qui n’en finit pas d’en découdre pour notre plaisir.
Note: 8.5/10
Retrouvez Fontaine Wallace sur Facebook / Soundcloud