Oaks (Only Alan Knows) avait fait ses premières impressions avec leur premier disque A Modern Tale en 2015 et depuis, les yeux étaient rivés sur le groupe français. A mi-chemin entre pop-rock et chanson française digne du regretté Bashung ou encore Hubert-Félix Thiéfaine, ils reviennent avec leur nouvel opus intitulé Les Matins Mauves (Qui font suite aux nuits blanches).
Ici, le groupe français ira prendre des couleurs plus synthétiques par rapport à leur premier opus mettant en avant les textes poétiques plutôt désinvoltes. Ainsi, Les Matins Mauves iront plonger dans ce nouvel univers avec des titres comme « Les fins d’hiver » sans oublier « Petit homme » qui mériterait plusieurs réécoutes pour qu’on puisse réellement accrocher. Leur mélange entre sonorités électroniques et pop-rock à la française se fait entendre comme sur « Mon insoumise » conviant la voix de Lila Tamazit ainsi que sur « Toujours sourire » avec son clin-d’oeil bien trop évident à « Tostaky » de Noir Désir mais encore « Les erreurs de ce monde ».
La voix du chanteur et guitariste P.H. Welsh prend des accents dignes de Bashung sur certains morceaux dont l’introduction mais aussi sur « De ce monde » mais on sera un peu plus satisfaits par la conclusion pour la moins concise du nom de « Qui veut ma place » faisant intervenir leur ancienne bassiste Nathalie Durand avec un crescendo frissonnant. On pourra applaudir le virage emprunté par Oaks même si on aurait aimé un disque beaucoup plus compact.
Note: 6/10