Florence and The Machine – High As Hope

C’était il y a trois ans que Florence and The Machine avait publié son troisième album en date nommé How Big, How Blue, How Beautiful qui nous a laissé un peu de marbre (chroniqué ici). Ne remettons pas en cause le talent incommensurable de Florence Welch qui a le don de transformer une chanson en or en raison de son interprétation toujours aussi bouleversante mais la sauce n’a pas bien pris. A t-elle rectifié le tir avec High as Hope ?

Et c’est dire que notre rousse adorée revient de loin. Avec l’aide d’Emile Haynie à la production (dont je n’ai vraiment pas la nécessité de le présenter), elle fait un revirement à 90° où elle ressasse ses moments sombres entre problèmes d’alcool, dépression, rupture amoureuse douloureuse et jeunesse tourmentée dont elle ne s’est jamais remise. Dès « June » avec son crescendo frémissant, on plonge dans son jardin secret qui se poursuit avec l’intense « Hunger » où elle se remémore ses crises d’anorexie lors de son adolescence.

Entre envolées de pop synthétique avec « South London Forever » et « Patricia » qui est un hommage à Patti Smith et productions léchées et minimalistes avec « Grace » et « The End of Love » où on a vraiment l’impression qu’elle a beaucoup écouté du Björk en raison du travail vocal et de sa production complètement inouïe, Florence and The Machine se livre comme jamais et sans pudeur cette fois-ci. Avec un éventail d’influences musicales allant de l’orchestral à l’électronique, les arrangements sont plus maîtrisés qu’auparavant avec notamment l’apparition de Kamasi Washington et de Jamie xx sur « Big God » mais d’autres plus dépouillés sur « Sky Full Of Song ».

S’achevant sur une note d’espoir intitulée « No Choir », High as Hope ira réconcilier ceux qui ont été déçus par son prédécesseur. Florence and The Machine est à l’aise dans sa zone de confort sur ce quatrième album sincère et poignant qui servira d’exutoire à la plus belle voix britannique du moment.

Note: 8/10