Moodoïd – Cité Champagne

C’était il y a cinq ans, un drôle de musicien a lâché dans la nature un premier jet irrésistible nommé « Je suis la montagne ». Il s’agissait de Moodoïd qui étonnait par sa pop psychédélique bien coloré et protéiforme. Suite à la parution d’un premier album bien enivrant du nom de Le Monde Möö en 2014, le groupe de Pablo Padovani (et qui comptait également Halo Maud dans ses rangs avant de se lancer en solo) revient cette année avec Cité Champagne.

Alors oubliez tout de suite le Moodoïd que vous avez connu d’autrefois. Le Moodoïd qui pratiquait une pop psychédélique digne de Tame Impala période Lonerism n’est plus. On a affaire à un Pablo Padovani qui flirte désormais avec des influences disco-funk et 80’s à souhait et ça peut paraître surprenant surtout à l’écoute de « Langage » aux chœurs fantomatiques mais également « Planète Tokyo » faisant référence à la culture pop japonaise vintage et « Miss Smith » qui sont apparus sur l’EP Reptile paru en fin d’année dernière.

L’amour impossible, la déception, le sexe et la frustration: tels sont les principaux thèmes autour de ce Cité Champagne et Moodoïd les exploite avec brio sur les rythmés « Chamberlin Hotel » et « Star » ou le charnel « Amour voiture » sans oublier les plus hypnotiques « Bye Bye » et « Helena ». Il ne manque plus qu’une apparition bien remarquée de Wednesday Campanella sur le final pour qu’on soit embarqué dans un voyage vintage donnant envie de ressortir les boules à facettes et les pattes d’eph. Surprenant au premier abord, Moodoïd a réussi ce virage radical.

Note: 7.5/10