Depuis qu’il s’est séparé de son Spasm Band, Anthony Joseph continue de rayonner la scène musicale de Trinidad et Tobago. Le maître du spoken-word nous a fait visiter son île natale à travers son dernier album Caribbean Roots il y a deux années de cela maintenant (chroniqué ici). Et c’est sur cette lancée que notre hôte revient mettre du soleil pour cet automne qui s’annonce rude avec People Of The Sun.
Les albums se suivent et se ressemblent pour Anthony Joseph, et tant mieux on a envie de dire. Ce People Of The Sun ne dérogera pas à la règle tant les influences afro-caribéennes sont de nouveau au centre de nouvelles compositions ensoleillées et fiévreuses comme « Bandit School » où les cuivres, les rythmiques énergiques et les drum steel s’en donnent à cœur joie mais encore « Suffering (This Savage Work) » et « On The Move ». Le bonhomme alterne spoken-word et chant sur des morceaux beaucoup plus langoureux et teintés d’une douce nostalgie dont « Dig Out Your Eye » et « He Was Trying » où on se laisse emporter par ces récits et autres chroniques sociales sorties de son Trinidad natal.
Ce nouvel opus fait également la part à des invités maison qui ajoutent une plus-value à ce projet bien tropical avec Ella Andall sur l’introduction percutante et cuivrée de « Milligan. The Ocean », le compositeur Leon « Boogsie » Sharpe sur « Sans Souci (Totem) » ou bien même le légendaire Brother Resistance qui vient poser sa plume sur l’intrigant « Dealings ». Une fois de plus, Anthony Joseph est à son aise lorsqu’il s’agit de nous faire visiter son île et de faire entrer le soleil dans nos oreilles et People Of The Sun marche sur les pas de ses prédécesseurs. Il aura mérité son statut de musicien le plus charismatique de Trinidad.
Note: 8/10