Molly Burch – First Flower

L’année dernière, nous avions fait la connaissance avec la charmante Molly Burch qui avait envoûté notre fin d’hiver 2017 avec son premier album Please Be Mine (chroniqué ici). L’auteure-compositrice-interprète venue d’Austin nous avait envoûté avec ses compositions pop-folk somptueuses et elle compte surfer sur cette vague mais avec plus d’aisance sur son successeur intitulé First Flower.

Là où Please Be Mine était centré sur les relations amoureuses qui prennent fin du jour au lendemain, First Flower ira reposer sur les amitiés décevantes ou toxiques ou des relations à sens unique. La magie opère de nouveau avec une Molly Burch beaucoup plus rayonnante et plus à l’aise qu’auparavant sur des titres suaves comme l’introduction « Candy » pour la moins décapante mais également « Wild » et « Dangerous Place ».

Moins bouleversant mais beaucoup plus smooth et voluptueux, Molly Burch privilégie des rythmiques plus chaloupées flirtant avec la bossa nova avec un soupçon jazzy qui règne sur « Next To Me » et « Good Behaviour » avec une interprétation des plus séduisantes dignes de Billie Holiday et de Nina Simone. Avec une pointe d’Americana, jazz, soul vintage, la native d’Austin ainsi que son compagnon et producteur Dailey Toliver nous livre un second opus plein de béatitude que ce soit sur les guitares surf de « To The Boys » ou encore les sophistiqués « Without You » et « Nothing To Say ».

Mais très vite, le côté dramaturgique des débuts reprend le dessus sur la conclusion mélancolique intitulée « Everything Little Thing » où sa prestation vocale arrive à nous tirer une larme notamment où elle évoque sa vulnérabilité qui lui joue des tours: « I’ve worn my body down, I’m done ». First Flower est un manifesto de la part d’une musicienne qui arrive à faire parler sa confiance en soi et qu’elle est prête à en payer le prix fort. Avec un mélange des genres, Molly Burch s’impose comme étant une des actes féminines à suivre de très près.

Note: 9/10