A ma gauche, j’ai Cyril Yeterian qui officie à la guitare et au banjo jouant dans le groupe Mama Rosin et à ma droite, j’ai le jazzman Cyril Bondi qui a joué aux côtés de Insub Meta Orchestra ou encore de Plaistow. A eux deux, ils forment le duo Cyril Cyril (oui très original comme nom de groupe mais bon il y avait Duran Duran avant eux) et unissent leurs forces communes à travers leur premier album intitulé Certaine Ruines.
Les influences musicales du duo venu de Genève sont larges car ils lorgnent aussi bien vers le jazz, les influences orientales, afro teintés de rock psychédélique hippie. Cela donne un melting-pot pour le moins original que l’on retrouve sur Certaine Ruines résolument expérimental et à travers des titres accrocheurs comme « Colosse de Rhodes » où le spoken-word de Cyril Yeterian rappelant quelque peu le regretté Daniel Darc période Taxi Girl règne en maître mais également « Sous la mer c’est calme », « La ville » et « Le vide » parlant avec gaieté de la fin du monde.
Tout au long de ce Certaine Ruines, on traverse différentes contrées comme les ballades touchantes à l’image de « Samarcande » mais aussi d’autres plus arabesques à l’image de « Tamam » et de « El Bahr » qui ont de quoi rappeler le charme du blues touareg mais à la sauce Cyril Cyril. Avec un soupçon de psychédélisme pour une pointe de charme, le duo suisse arrive à nous perdre dans leur univers multiple et hypnotique surtout sur la conclusion chamanique nommée « Yaaa Yaaa Yaaa » synthétisant les ambiances voyageuses et OVNIesques.
Note: 7.5/10
Retrouvez Cyril Cyril sur Facebook