Cannibale – Not Easy To Cook

L’année dernière, les anciens Bow Low rebaptisés Cannibale se sont représentés avec leur dernier album en date du nom de No Mercy For Love (chroniqué ici). Fort réjouis de leur succès inattendu, les nouveaux poulains du label Born Bad Records venus de la Basse-Normandie reviennent cette année avec leur indie rock exotique entraînant qui continue à briller sur leur successeur intitulé Not Easy To Cook.

Toujours en surfant sur leur garage-rock psychédélique aux accents afro et cumbia, Cannibale prolonge la saison estivale avec six mois de retard. Mais qu’importe, on va faire comme si le thermostat grimpe surtout à l’écoute de l’introduction « Frogs » qui donne la pêche mais aussi la cinématographique et angoissante « Do Not Love Me Too Much » et « The Ugliest Rabbit ». On serait tenté d’appeler ça une copie presque parfaite de No Mercy For Love mais à une différence près: une production plus dense et des sonorités plus folles et amples que jamais qui résonne tout au long de ce disque.

On appréciera aussi bien les excursions afrobeat de « Siren’s Call » mais encore la chaleur des tropiques des excellents « Ghost » et « Pendejo » en passant par son morceau-titre des plus fiévreux. Groove efficace, rythmes syncopés et ambiances moites sont au rendez-vous sur ce nouvel album et Cannibale se charge de nous transmettre de bonnes vibes comme il se doit si l’on excepte le mélancolique « Machine Gets Old » et les relents dub de « Au Revoir ». Par contre, on s’abstiendra de la conclusion plutôt inutile où les coassements de grenouille et des chants d’oiseau sont au programme pendant 6 minutes mais pour le reste, on est ravi de rentrer dans la jungle du groupe de la Basse-Normandie qui continue à fusionner garage-rock et exotisme.

Note: 8.5/10