Il aura fallu deux albums emblématiques pour que William Tyler soit considéré comme un des guitar hero les plus reconnus de la scène américaine actuelle. On avait laissé le natif de Nashville avec l’incroyable album Modern Country paru en 2016 (chroniqué ici) qui fut un incroyable road-trip musical comme on en fait plus. Est-il capable de faire mieux avec ce nouvel opus nommé Goes West.
On ne change pas les habitudes et William Tyler l’a bien compris. Armé de son instrument de prédilection qu’est sa six cordes acoustique, l’ex-membre de Lambchop (qui est accompagné de Meg Duffy alias Hand Habits à la guitare électrique et aux loops) nous entraîne très loin avec son indie folk instrumental teinté d’Americana atmosphérique. Dès lors, la ceinture est attaché et nous voici embarqué avec « Alpine Star » mettant une fois de plus au centre son jeu de guitare acoustique. On enchaîne avec d’autres moments envoûtants et aériens du genre comme « Not In Our Stars » et « Call Me When I’m Breathing Again ».
Soutenu par d’autres instruments (basse, vibraphone, claviers, batterie…), le sens du fingerpicking de William Tyler reste tout de même l’atout principal de ce Goes West. On continue de contempler les paysages à vive allure avec des ritournelles enivrantes à l’image de « Eventual Surrender », « Venus In Aquarius » et autres « Virginia Is For Loners ». Après un « Our Lady Of The Desert » marqué par un solo de guitare électrique des plus fascinants, le guitariste de Nashville maintient la barre encore haute avec ce nouvel opus immersif et toujours cinématographique. Loin d’être complètement à l’Ouest, il s’agit d’une autre bande-son dans lequel on se perdra avec beaucoup de plaisir.
Note: 8.5/10