Bon je sais qu’on n’est qu’au mois de janvier mais ce n’est pas une raison de ne pas sortir sa liste. Au milieu de toutes ses grosses sorties et de toute cette tonne de mails que j’ai toujours du mal à traiter, il peut y arriver d’avoir des coups de cœur instantanées. Le dernier en date se nomme Marina Tadic, plus connu sous le nom d’Eerie Wanda, et son second album intitulé Pet Town.
Trois ans après son premier album Hum, l’auteure-compositrice-interprète mi-hollandaise mi-croate a mis la barre très haute en ce début d’année avec ce Pet Town pour le moins somptueux et idéal en ces courtes journées où les températures avoisinent les 0 degrés. Avec l’aide de Jasper Verhulst et de Jeroen de Heuvel, Eerie Wanda nous concocte des compositions indie folk/bedroom-pop somptueuses et à zéro budget. Il suffit juste d’un jeu de fingerpicking, d’une ligne de basse envoûtante ainsi que des douces percussions pour que la magie opère, que ce soit sur l’introduction qui comprend des gazouillements d’oiseaux mais encore sur « Hands Of The Devil » et « The Intruder ».
Il y a de quoi penser à du Dear Nora par moments sur « Sleepy Eyes » qui a de quoi rappeler « Jailhouse Rock » et sur « Couldn’t Tell » ou même à du Rozi Plain (dont le timbre de voix se ressemble étrangement) notamment avec la romantique « Moon » comprenant une orgue bien solennelle. C’est aussi une façon pour Eerie Wanda de nous ouvrir les portes de son jardin secret mais le fait avec un charme indéniable, que ce soit sur les influences calypso de « Magnetic Woman » ou plus brésiliennes de « Big Blue Bird ». Avec ce côté DIY qui ne lui fait jamais défaut, voilà de quoi accompagner ce début d’année avec cet opus qui décroche la mention très bien.
Note: 9.5/10