Anemone – Beat My Distance

L’année dernière, Luminelle Recordings avait mis en lumière un des précieux talents prêts à conquérir le monde répondant au nom d’Anemone. Le projet musical venu tout droit de Montréal et mené par la pétillante Chloé Soldevila avait fait forte impression avec leur premier EP Baby Only You & I (chroniqué ici) et leur dream-pop psychédélique envoûtante et renversante. Un premier album était attendu et il répond au nom de Beat My Distance.

Sans surprise, on retrouve tout ce qui a fait la recette du succès d’Anemone avec ces influences lorgnant du côté de Broadcast à Melody’s Echo Chamber. Très vite, on sentait que Chloé Soldevila et ses compères allaient sortir un gros disque et on ne s’est pas trompé. Dès les premières notes de « On Your Own », nous voilà dans de beaux draps avec leur pop digne des années 1960 aux guitares carillonnantes, aux claviers scintillants et à la rythmique chaloupée. Les montréalais impressionnent d’emblée avec leur sens de la mélodie et leurs influences peu équivoques sur des titres sucrés allant de « Daffodils » à « Endless Dive » en passant par les virées pachydermiques de « Memory Lane » et de « Vanilla (Here We Go Again) ».

Entre l’interprétation somptueuse de Chloé Soldevila et ses morceaux gentiment audacieux et ensoleillés, il n’y a qu’un pas. L’ambition d’Anemone s’affiche clairement: celle de se démarquer de la concurrence et nous offre des moments que l’on n’hésite pas à se repasser en boucle comme « Sunshine (Back To The Start) » (dont les paroles tirent le titre de l’album) mais encore les splendides « She’s The One » et « Segue ». Alors que l’on pensait atteindre le summum et bien on n’est pas au bout de nos surprises car voilà qu’ils ramènent l’artillerie lourde qu’est la conclusion de 6 minutes intitulée « Only You » qui est à l’image de ce premier opus: lumineux, psychédélique et attachant. Avec Beat My Distance, Anemone arrive à se distancer de la concurrence.

Note: 8.5/10