Depuis qu’ils ont acquiert une certaine notoriété, Le Villejuif Underground peut se vanter de faire parti des groupes de rock prometteurs de la scène hexagonale. Après une poignée de sorties, le groupe originaire de Villejuif (oui, ça ne s’invente pas) a réussi à faire du pied au label Born Bad Records qui décide de les signer sur-le-champ. Maintenant, ils sont prêts à prendre définitivement d’assaut la scène avec leur nouvel album intitulé When Will The Flies In Deauville Drop ?
Comme leurs potes Bryan’s Magic Tears, Le Villejuif Underground sait nous fournir du bon gros son rock. Et leur gros son rock est tout simplement compact tantôt garage tantôt lo-fi mais qui fait toujours aussi mouche. Il suffit d’écouter des titres bien costauds à l’image du titre introductif « John Forbes » dont on sent qu’ils ont beaucoup écouté le Velvet Underground. D’ailleurs, le timbre de voix de Nathan Roche est quasi-semblable à celle du regretté Lou Reed sur certains morceaux rappelant la désinvolture de Fat White Family ou d’Insecure Men comme sur « Postmaster Failure », « Backpackers » et autres « Subterranean ».
Produit avec peu de moyens, ce When Will The Flies In Deauville Drop ? retranscrit l’univers bien bricolé et flegmatique du groupe. C’est ainsi qu’à travers des anecdotes sur John Cale (« Sorry JC »), le Bataclan (« Bataclan » où Nathan Roche prend des accents quasi-hip-hop) ou même les châteaux hantés (« Haunted Chateau ») que Le Villejuif Underground arrive pourtant à leur séduire avec que très peu de moyens. Imaginez un peu Mac Demarco qui se met à revisiter le One Foot Under The Grave de Beck et bien vous obtiendrez ce nouveau disque du groupe qui marque le coup avec des titres bien aisés comme « Come Back » ou même les allures country et rock lo-fi dissonant de « Can You Vote For Me ? ». Tous les ingrédients sont réunis pour faire de ce When Will The Flies In Deauville Drop ? un disque addictif à l’image du groupe qui virevolte entre absurdité et génie.
Note: 8/10