Nubiyan Twist a tous les atouts pour être une sacrée découverte mais ce n’en est pas une en réalité. Le collectif d’une dizaine de musiciens basé à Leeds mené par le producteur et guitariste Tom Excell avait en réalité publié un premier opus en 2015 qui fut brillant mais malheureusement sous-côté. Mais cela n’empêche pour notre gang de récidiver quelques années plus tard avec leur successeur tant attendu nommé Jungle Run paru chez Strut Records.
Mélangeant avec brio soul, afrobeat, jazz, hip-hop, musiques latines, dub et soupçons électroniques, Nubiyan Twist possède tous les atouts pour plaire. Prônant à tout va la fusion musicale, ce Jungle Run ira nous envoûter du début à la fin et le voyage musical commence sur les chapeaux de roue avec un « Tell It To Me Slowly » à mi-chemin entre afrobeat et jazz londonien accompagné de la voix charmante du saxophoniste Nick Richards. On retrouvera son interprétation mielleuse sur d’autres joyaux comme « Ghosts » conviant la légende Tony Allen derrière les futs pour un moment d’afrobeat de haute volée.
Bien entendu, la liste des invités est des plus alléchantes. Hormis les deux invités que j’ai cité plus haut, Nubiyan Twist a eu l’audace de convier une autre légende qu’est Mulatu Astatke qui viendra apporter sa touche éthio-jazz sur l’enivrant « Addis To London ». Sinon on retrouve la star émergente venue du Ghana K.O.G. à deux reprises sur les tubes afro fiévreux de « Basa Basa » et « They Talk » tandis que la chanteuse principale du collectif Nubiya Brandon se contente d’apporter sa touche finale sur les gracieux et voyageurs « Brother » et « Permission ».
Pour ce second opus, Nubiyan Twist nous offre un voyage musical où toutes les influences musicales du monde sont parfaitement distillés pour un moment de pur douceur. A quoi bon refuser cette invitation avec Jungle Run même adoubé par des légendes ?
Note: 9/10