Cléa Vincent – Nuits sans sommeil

Elle nesy attendait pas à ce qu’elle rencontre la consécration en 2016. Et pourtant, Cléa Vincent avait tout pour plaire avec son premier album Retiens mon désir (chroniqué ici). La chanteuse et musicienne parisienne qui se vantait d’être une fusion musicale entre France Gall et Daft Punk revient avec son successeur tant attendu nommé Nuits sans sommeil.

Après une escapade en Amérique Latine avec son excellent EP il y a maintenant deux années de cela (chroniqué ici), Cléa Vincent revient à ses premiers amours: la french-pop aux sonorités 80’s par excellence. Et c’est dans ce biais-là qu’elle se sent plus à l’aise avec des ambiances légèrement niaises qui habillent les morceaux comme l’introduction tubesque mais également les allures dancefloor de « Sexe d’un garçon » et « I.R.L ». Avec ses synthés fiévreux et sa voix sucrée, la parisienne sait aussi emporter son auditeur dans des contrées quelque peu oniriques avec « Le soleil dans la mer » et « Laisse-toi aller ».

La différence notable avec son prédécesseur, c’est que Nuits sans sommeil est remarquable pour son discours plus sombre et désabusé. Ce n’est pas pour rien que Cléa Vincent mise tout sur le spleen avec la péripétie d’une relation amoureuse pour la moins toxique sur la triptyque « Maldonne » chanté aux côtés de Voyou, la nocturne « Ici et maintenant » ainsi que la ballade mélancolique nommée « Au Phone ». On retrouve aussi la relecture du standard de la regrettée Dalida qu’est « Femme est la nuit » ou encore de son morceau « Dans les strass » présent dans ses setlists en format plus froid grâce à la patte de Kim Giani qui se fait entendre.

Avec Nuits sans sommeil, Cléa Vincent continue à s’affirmer sur la nouvelle scène française qui est riche en talents. Cependant, on la préfère plus dans un registre plus original, un peu comme son EP Tropi-Cléa où elle a fait preuve de plus de créativité. Un opus déconseillé aux insomniaques, ceci dit.

Note: 7/10