Hand Habits – placeholder

Il y a deux ans à cette même période, nous avions été charmés par l’indie folk paisible et onirique de Hand Habits et son premier album nommé Wildly Idle (Humble Before The Void) (chroniqué ici). Considéré comme étant une jeune prodige de la scène indie américaine, Meg Duffy est passée de musicienne de Kevin Morby à artiste accomplie et c’était bien mérité pour elle. De l’eau a coulé sous les ponts et là voici de retour avec son successeur tant attendu du nom de placeholder.

Passer d’une artiste confirmée, les enjeux étaient élevés pour notre Hand Habits. Mais c’est mal connaître le personnage qui reste dans sa zone de confort avec ses compositions toujours aussi paisibles et bucoliques comme l’introduction du même nom mais également « can’t calm down » et « pacify » qui nous emmèneront dans différentes contrées. Ici, Meg Duffy décide d’appuyer sur la pédale douce avec des titres on ne peut plus rythmés à l’image de « are you serious? » qui suit l’interlude électro-glitch bien bizarre de « heat », « what’s the use » sans oublier la seconde partie de « yr heart ».

Moins dream-pop et plus terre-à-terre qu’auparavant, le spectre de Wildly Idle n’est pas bien lointain non plus avec un « jessica » où elle s’avère être une lyriciste confirmée (« Blame cannot be placed upon or hung beside a shadow you choose to ignore […] I’ve seen the deepest part of you, but I can’t act as though my voice can reach you now ») mais ses textes arrivent à toucher comme il se doit. On peut citer également « wildfire » et « guardrail/pwrline » où elle arrive à condenser les deux styles des deux opus avant de se conclure sur une fanfare de cuivres avec « the book on how to change part II ».

Même si la barre est un peu moins élevé, on arrive tout de même à plonger dans la douceur indie folk de Hand Habits. Moins onirique et toujours aussi bucolique, on applaudira les textes qui nous touchent en plein coeur de Meg Duffy et placeholder est une autre preuve que la californienne s’impose parfaitement sur la scène indie folk féminine toujours aussi concentrée.

Note: 8.5/10