Nivhek – After its own death / Walking in a spiral towards the house

L’année dernière, Liz Harris remet en selle son projet Grouper avec son sublime dernier album en date du nom de Grip of Points (chroniqué ici) après quatre années d’absence. Alors que l’on venait à peine de digérer ce dernier opus sombre et aérien, voilà qu’elle nous réserve une surprise: un nouveau side-project. Il se nomme Nivhek et présente son premier album intitulé After its own death / Walking in a spiral towards the house.

Composé de quatre longs morceaux, Nivhek reprend là où s’est arrêté Grouper l’année dernière mais avec une atmosphère beaucoup plus abstraite qu’à l’accoutumée. S’ouvrant sur « After Its Own Death », les harmonies vocales venues de nulle part de Liz Harris noyée sous un fond de reverbs, la musique se fait toujours aussi minimaliste avant de laisser place à des influences dronesques et ambient où les synthés, les cymbales et les notes de guitare flottent dans les airs afin d’hypnotiser son auditeur sur ces deux morceaux squelettiques qui font à eux deux 38 minutes.

La seconde moitié de l’album se nomme donc « Walking In A Spiral Towards The House » qui ne dure cette fois-ci qu’une vingtaine de minutes où Liz Harris n’est armée que d’un mellotron programmé comme un long solo de vibraphone. Les notes flottent dans cette ambiance bien fantomatique, un peu comme si chaque note agrémenté d’un silence inquiétant semble provenir d’un univers parallèle dont on ose pas y voir la couleur. Avec cet opus, Nivhek semble parvenir à un nouveau pic de créativité. A écouter les yeux fermés.

Note: 9/10