Bon alors Foals, plus la peine de les présenter parce que c’est une perte de temps. Juste dire que le groupe entre définitivement dans le panthéon des plus grands groupes britanniques de ces dernières années. Près de quatre ans après leur chef-d’oeuvre nommé What Went Down (chroniqué ici), Yannis Philippakis et ses compères effectuent leur retour en deux temps avec Everything Not Saved Will Be Lost Part 1.
Pourquoi Part 1 ? Tout simplement parce que Foals avait au départ prévu de sortir un double-album mais a décidé de publier un premier album pour cette fin d’hiver. La seconde partie sortira en automne comme prévu. Et c’était dire que le groupe amputé d’un membre (le bassiste Walter Gervers s’en est allé vers d’autres horizons) était attendu au tournant après leur quatrième opus déjà considéré comme un classique donc à quoi s’attendre avec ce premier volet ? Appuyons sur la touche Play pour découvrir.
Foals digère tout ce qu’ils ont enduré durant ces quatre années de silence radio entre remise en question et autres questions existentielles. Et les premières notes de « Moonlight » sont là pour annoncer l’ouverture d’esprit du groupe britannique avec ses nappes synthétiques entêtantes et un Yannis Philippakis qui survole les instrumentations avec classe. On enchaîne avec le single pour le moins surprenant du nom de « Exits » qui a fait couler pas mal d’encre mais également le rock rythmé et percutant de « White Onions » qui contraste avec l’électro bien dansant de « In Degrees » avec son crescendo insoutenable. C’est dire que le groupe nous offre une diversité de sons en tous genres entre changements de rythme qui s’opèrent sur le pesant « Syrups » ou encore un « Sunday » débutant par une ballade mélancolique avant de se muer en une sorte de house optimiste et purs moments de rêverie avec « Cafe D’Athens » mi-Radiohead mi-Jamie XX dans l’âme ainsi que la conclusion piano/voix éthérée du nom de « I’m Done With The World (& It’s Done With Me) ».
La barre étant franchement élevée après What Went Down, Foals s’en tire avec les honneurs avec ce premier volet qui était franchement attendu, excusez du peu. Ce disque est remarquable pour l’incroyable diversité sonore et les explorations inédites du groupe sans compter un Yannis Philippakis qui continue de jouer avec sa voix montant parfois dans les aiguës (sur « Cafe D’Athens ») tout en signant ses textes les plus pessimistes à ce jour. Il ne manque qu’attendre la saison automnale pour le second volet qui s’annonce grandiose.
Note: 9.5/10