Papooz – Night Sketches

Durant tout l’été 2016, on a siroté pas mal de Green Juice aux côtés de Papooz (chroniqué ici). Le duo parisien formé par Arnaud Penicaut et Ulysse Cottin a mis tout le monde d’accord avec leur premier album qui contenait entre autres le cultissime « Ann Wants To Dance ». Leur pop-rock chaloupé et vintage est toujours idéal pour un petit cocktail sous le soleil et deux ans et demi plus tard, les voici de retour avec leur successeur nommé Night Sketches.

Exit Ash Workman, Papooz recrute Adrien Durand qui n’est autre que la tête pensante de Bon Voyage Organisation à la production. Résultat des courses, le duo opte pour un virage drastique en optant pour des sonorités plus groovy qu’à l’accoutumée. Bien entendu, ce changement ne se fait pas brutalement comme le prouve des titres comme la ballade toujours aussi slow qu’est « You and I » qui ouvre le bal mais encore « About Felix » et « Bubbles ». On retrouve une fois de plus la voix plus que féminine d’Arnaud Penicaut et sensuelle d’Ulysse Cottin sur des chemins plus adultes et moins insouciants que Green Juice se voulant cinématographique comme l’atteste les allures 70’s de « Theatrical State of Mind » ou encore du groove laid-back de « Danger To Myself ».

Ceux qui s’attendaient à une suite logique de « Ann Wants To Dance » tomberont des nues face à la mue de Papooz qui décide de se centrer sur un album avec des personnages. Night Sketches est en réalité un récit divisé en douze scènes détaillant le voyage d’un homme au bout de la nuit qui rencontre toutes sortes d’émotions allant du mal-être à la mélancolie en passant par l’amour. Et oui, l’heure n’est plus de faire bronzette mais d’errer dans des ambiances urbaines avec des influences dignes de Steely Dan ou de Supertramp sur « Good For Nothing », « Downtown Babylon » mais également sur « Let The Morning Come Again » avec une basse omniprésente et la patte d’Adrien Durand un peu trop présente.

Toutefois, personne ne pourra refuser une invitation pour un voyage au bout de la nuit en compagnie du duo parisien qui a toujours ce don de raconter des histoires tristes sur un ton gai.

Note: 8/10