Rosie Tucker – Never Not Never Not Never Not

En 2015, Rosie Tucker avait fait ses premiers pas avec un premier album intitulé Lowlight. On laissait entrevoir des compositions acoustiques touchantes ainsi que l’univers de la demoiselle qui fut si touchante. Le seul hic, c’est que tout le monde s’en battait les couilles d’elle, ce qui était vraiment révoltant. Quatre ans plus tard, elle prépare sa vengeance avec son successeur intitulé Never Not Never Not Never Not.

Cette fois-ci, la musicienne native de Los Angeles a décidé de changer les guitares et d’être plus confiante que jamais. Avec des textes percutants teintés d’humour pince sans rire et des compositions plus indie rock DIY, Rosie Tucker passe la seconde sans aucun souci. Et il n’y a qu’à juger les écoutes des racés « Gay Bar » qui ouvre le bal racontant sa folle nuit dans un bar gay ou bien même « Real House Music » et « Fault Lines » riche en riffs et en instrumentations sentant bon les années 1990 pour s’en rendre compte.

Never Not Never Not Never Not ira miser sur les sujets comme la bipolarité, la communauté queer ou les relations sociales plus que complexes qui l’entourent. Rosie Tucker aborde ces thèmes sur un ton plutôt léger notamment sur « Spinster Cycle », « Lauren » et « Shadow of a Doubt ». Elle réussit à décortiquer une relation amoureuse qui plonge dans le train-train quotidien plutôt chiant sur le passionnant « Habit » et arrive à plonger des moments d’action comme sur les dernières secondes de « Pablo Neruda » où on entend notre hôtesse sortir de soirée en pleurs et sûrement bourrée à la quête d’interactions sociales.

S’éloignant des influences dignes de Karen Dalton et de Sibyl Baier pour aller se rapprocher de Frankie Cosmos et d’Adult Mom, Rosie Tucker arrive à placer des personnages et des situations sous un trait d’humour mais de façon la plus réaliste possible. Ainsi, Never Not Never Not Never Not se veut être un miroir du quotidien de la communauté queer californienne et la musicienne arrive à transmettre l’ambiance comme il se doit.

Note: 8/10