Depuis quelques années maintenant, la scène maloya continue de monter en puissance. Après Lindigo ou encore Grèn Sémé, il est l’heure d’accueillir un autre groupe qui baigne dans ce milieu nommé Trans Kabar. Le quatuor formé par Jean-Didier (chant, kayamb) qui n’est autre que le neveu de Danyèl Waro et Stéphane Hoareau (guitare, chœurs) mais également Théo Girard (contrebasse, chœurs) et Ianik Tallet (batterie, chœurs) mélange indie rock et saveurs maloya comme il se doit et leur premier album Maligasé est un merveilleux rencontre entre les deux genres.
Composé de sept morceaux, Trans Kabar électrise le maloya élevé au fonkèr comme il se doit. Que ce soit sur l’ouverture incroyablement rythmée « O Linndé » où le kayamb reste prédominant et côtoie les guitares mélodiques ou encore sur les plus fougueux « Ki Bambo » et « Batar Komor ». Le schéma musical de Maligasé se résume à des morceaux envoûtants avec un rythme qui se fait de plus en plus dense au fur et à mesure que le morceau progresse avec « Domino » et « Di mwin la tonbé » avec, une fois de plus, la voix de Jean-Didier Hoareau qui nous ensorcèle sans oublier ses choeurs ardents.
S’achevant sur le somptueux « Oté Kabaré » durant 10 minutes, Trans Kabar arrive à mener la transe du maloya à l’indie rock maniant guitares, kayamb et contrebasse comme il se doit. Avec Maligasé, le quatuor réunionnais pourra prendre le flambeau de cette musique sans prétention.
Note: 8.5/10
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